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Stéphanie Olmeta à Patrimonio

Stéphanie Olmeta à PatrimonioStéphanie Olmeta à Patrimonio

Il me tient à cœur de vous parler de cette enfant du pays, une de ces talentueuses vigneronnes du Cap Corse, qui a courageusement repris les terres de ses aïeux.

Autodidacte et à l’origine absolument pas destinée au travail de la vigne, la jeune femme dit adieu à son ancienne vie professionnelle en 2004 et décide de se jeter à l’eau.

Aujourd’hui, elle livre des jus magnifiques de générosité, selon moi parmi les plus aboutis de son “Ile de Bonté”.

Le domaine, entièrement converti en agriculture biologique, s’étale sur à peine 8 hectares. Juste ce qu’il faut pour chouchouter et prendre soin de son terroir comme un jardin.

Les raisins sont impeccables, vierges de tout produits chimiques, aucune levure industrielle n’est ajoutée.

Et puis quel porte-étendard contre les idées reçues! A mille lieux du rosé de plage pour touristes ou du rouge mastodonte qui cogne, ses crus sont époustouflants de fraîcheur et d’élégance.

J’ai particulièrement eu un coup de cœur pour son 100% niellucciu 2014.

Ce rouge insulaire est rayonnant d’énergie. Il brille par l’éclat d’un fruit pur, juteux et velouté.

Ses tanins à la fois affirmés et soyeux, font merveille avec une belle viande rouge, de l’agneau, quelques herbes, une pointe d’ail… .

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Adrien Berlioz – Euphrasie 2015

 Adrien Berlioz - Euphrasie 2015Adrien Berlioz – Euphrasie 2015 (Domaine du Cellier des Cray) à Chignin

Cuvée Euphrasie 2015

La valeur n’attend pas le nombre des années.

Adrien Berlioz est jeune, pourtant il est déjà un virtuose.

Talentueux, modeste et rigoureux, cet homme de la montagne travaille lui-même en bio toutes ses vignes.

Installé depuis 2006 dans une région où la production est trop souvent cantonnée à égayer les soirées raclettes, Adrien a le don de secouer un grand terroir méconnu.

A la tête d’à peine 6 hectares, du haut de ses coteaux abrupts, ce prodige savoyard balance des cuvées époustouflantes de maîtrise, de grands vins de gastronomie.

Je suis admiratif de sa cuvée Euphrasie millésime 2015.

Il s’agit d’un blanc sec magnifique de maîtrise, droit comme un i à l’ouverture puis allant sur un bel alanguissement.

On y sent du beurre frais et des noisettes légèrement grillées.

La bouche est ample, juteuse et toute en chair. Elle révèle d’irrésistibles notes de poire bien mûre et un léger pralin. Le tout est somptueux de vivacité et de fraîcheur aromatique.

C’est aussi dans le tonneau que s’est fabriquée cette cuvée si bien élevée, dans tous les sens du terme : le cépage roussanne (ou bergeron) a bénéficié d’un élevage en fûts d’acacia!

Cette symphonie de parfums sait à merveille jouer en duo avec un homard poêlé et son beurre de crustacé ou un risotto aux morilles.

Elle nous fait atteindre des sommets avec une bonne Tomme de Savoie fermière.

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Charbonnay, le vin de terril

Charbonnay, le vin de terrilDégustation du Charbonnay millésime 2015

Samedi 18 mars 2017 fût un grand jour pour le Charbonnay.

J’ai eu le plaisir d’être convié pour cet événement au Clarance Hotel Lille.

Il s’agissait du lancement (et de la dégustation ) du millésime 2015.

Ce nouvel opus était très attendu par toute une communauté, soutenant et encourageant ce magnifique projet local.Charbonnay, le vin de terril

Henri Jammet et Olivier Pucek en sont les deux auteurs vignerons.

Dans son discours, l’émotion et la fierté étaient palpables dans la voie d’Olivier.

Descendant d’une famille de mineurs, le vigneron Ch’ti nous a parlé avec passion de son bébé. Ce galibot est issu d’improbables plants de Chardonnay, fièrement plantés sur le terril n°9 de la fosse « 2 bis », à Haillicourt dans le Pas-de-Calais.

Charbonnay, le vin de terril“Un terroir, selon Olivier, au très grand potentiel pour produire du vin.”

Ces propos se confirment à la dégustation.

Le cru haillicourtois offre un nez étonnement élégant, plutôt net et précis.

De fines effluves fumées, puis salines en émergent.

La bouche présente un bel équilibre acidité/élevage.

Les notes iodées tapissent le palais, offrent une dimension virevoltante au vin. Elles font irrésistiblement saliver. Charbonnay, le vin de terrilElles donnent soif.

Le vin est abouti et élégant.

Un grand blanc tout en fraîcheur, doté d’une formidable buvabilité.

Bref, ça ouvre les papilles.

Par contre ce n’est pas coke en stock!

Du fait de la très petite taille du vignoble, seulement 300 bouteilles ont été produites.

Bonne nouvelle, le vin devrait être enfin autorisé à la commercialisation d’ici 2018. A suivre donc… .

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Patrice Colin – Coteaux du Vendômois

Un des plus anciens cépages de France

Patrice Colin - Coteaux du Vendômois
Je suis sur le point d’arriver à Thoré-la-Rochette, le fief de Patrice Colin.

Entouré par les champs de blé qui s’étendent à perte de vue, il est difficile d’imaginer qu’un vignoble puisse coexister avec ces vastes terres céréalières du Loir-et-Cher. Et pourtant… .

L’Appellation d’Origine Protégée Coteaux du Vendômois ne date que de 2000. Mais la culture de la vigne y est ancestrale.

Rattachée par son département à la Touraine, cette appellation se révèle néanmoins d’avantage saumuroise par ses traditions viticoles.

Côté vignes, le ligérien Chenin domine dans les vins blancs. Il peut être accompagné d’une minorité de Chardonnay (maximum 20% de l’assemblage).

Patrice Colin - Coteaux du Vendômois
Le chemin marque la différence entre l’aire d’appellation (à gauche occupée par la vigne) et l’aire hors appellation (à droite occupée par le champ de céréales).

Concernant le rosé, le gris d’Aunis, c’est tout naturellement le cépage roi du coin, le Pineau d’Aunis qui emporte la mise.

Celui-ci tient son nom du village d’Aunis situé près de Saumur. Variété de raisin endémique, on le cultive également sur les Coteaux du Loir (Sarthe), un peu en Touraine et en Anjou.

Son implantation remonterait au XIIIe siècle.

Tannique, pourvu d’une franche acidité et peu colorant, le Pineau d’Aunis est majoritaire dans les rouges et peut être assemblé avec des cépages accessoires : le Cabernet-Franc, le Pinot Noir et le Gamay.

Le fruit de 8 générations de vignerons

Patrice Colin - Coteaux du VendômoisLa polyculture régnait en maître sur le domaine Patrice Colin. Ça c’était jusque dans les années 80.

A cette époque, le père de Patrice pratiquait l’élevage, cultivait les céréales et la vigne.

La partie vin était prise en charge par un salarié. Celui-ci décidant un jour de quitter le domaine, Patrice est obligé de venir à la rescousse sur les terres familiales.

Il ne s’agit théoriquement que d’un remplacement temporaire.

Pourtant plus de 30 ans après, Patrice est toujours là !Patrice Colin - Coteaux du Vendômois

Il décide alors de transformer le vignoble.

Il veut le façonner à son image et selon ses idées.

Sous l’œil paternel dubitatif, le travail des sols est relancé, le désherbage proscrit, les tailles sont courtes et soignées.

Patrice décide de revenir aux fondamentaux afin de faire du bon vin de manière naturelle. Il travaille sans aucune correction, ni chaptalisation, ni adjonction de produits œnologiques.

Aujourd’hui son domaine compte 25 hectares entièrement cultivés, répartis sur Thoré-la-Rochette et Vendôme.

C’est un des rares, si ce n’est le seul de l’AOP, a être certifié en Agriculture Biologique.

Un terroir magnifique et confidentiel

La situation du vignoble thorésien évoque une presqu’île : il est entouré presque entièrement par la vallée du Loir.

Patrice Colin - Coteaux du VendômoisVéritable bouclier protecteur des vignes, la rivière dévie par sa présence les nuages qui arrivent de l’ouest. La pluviométrie est ainsi régulée et les épisodes grêleux évités.

Du haut de leur butte, les vignes culminent à 115 mètres d’altitude et bénéficient d’un mésoclimat au vent salvateur, favorisant le bon état sanitaire des raisins. Le sol est constitué d’argile à silex.

Les bois aux alentours apportent une belle biodiversité, si chère à Patrice. Le vigneron mène même un inventaire précis et minutieux des variétés de plantes se trouvant sur ses terres.
La seconde partie des terres de Patrice se situe à Vendôme sur la Patrice Colin - Coteaux du VendômoisPente des Coutis. Les vignes offrent un magnifique panorama sur la ville et sont plantées sur un sol calcaire, idéalement drainant.

L’admiration du vigneron pour la nature

Lorsque Patrice m’emmène voir son vignoble, il est assez aisé de différencier ses vignes de celles de ses voisins :

– La densité de plantation y est plus importante. Ceci afin d’obtenir de petites grappes et donc gagner en concentration.

Les sols sont vivants. A côté on trouve certains sols désherbés chimiquement, ayant des airs de planète Mars.

Patrice Colin - Coteaux du Vendômois
Quelle curiosité de voir ces champs céréaliers border, lécher les contours d’un vignoble

Les couloirs sont plus étroits, 1m20 de large versus 2m pour les autres vignerons. Ces derniers, qui sont dans la plupart des cas avant tout des céréaliers, doivent effectivement pouvoir faire passer leur tracteur destiné aux champs… .

Les rangs sont enherbés afin de réguler les conséquences de la pluviométrie. C’est l’herbe qui va boire l’eau et donc éviter à la vigne de produire de trop gros grains de raisin, indésirables pour un joli vin.

Ainsi Patrice souhaite mettre en concurrence la vigne avec son environnement, apporter de la diversité.

Patrice Colin - Coteaux du VendômoisPlus le sol est équilibré et riche, plus la plante qui pousse sur ce sol sera résistante.

Laisser pousser la flore permet également de nourrir les micro-organismes, d’enrichir, de décompacter et donc d’éviter l’érosion des sols.

La tonte est entreprise lorsque la flore est haute. Les vignes sont basses, il est donc important que la végétation ne monte pas trop afin que la photosynthèse puisse bien se faire.

La passion transpire des paroles de Patrice. On sent un attachement viscéral à ce fantastique patrimoine hérité de ses aïeuls, un enracinement profond dans sa terre familiale.

Ce vigneron semble comme investi d’une mission, celle de cultiver avec la conscience de son environnement. « Après tout on est pas sur terre que pour faire du business » glisse-t-il.

Patrice Colin - Coteaux du VendômoisPrivilégier l’expression du terroir

A la dégustation, les vins de Patrice sont reconnaissables par leur droiture, leur franchise et leur netteté.

2 rosés sont produits. La cuvée « Gris » est vinifiée en cuve inox afin de préserver la fraîcheur. Elle se caractérise par un nez typiquement épicé, une bouche tonique et acidulée.

« Gris de Bodin » 2015 est exactement réalisé de la même manière que « Gris ». Seule différence mais de taille : les raisins sont récoltés à partir de très vieilles vignes plantées en 1920 ! On y trouve d’avantage de complexité, de structure, de profondeur et de matière. La finale se révèle délicieusement saline. C’est un pur vin de gastronomie.

4 blancs sont ensuite au programme. « Pierre à feu » 2014 est un 100% chenin provenant d’un sol couvert de silex.
Une forte exposition permet « de récolter les raisins dorés comme des mirabelles ». Un vin léger, sec et ciselé, aux notes persistantes d’agrumes.Patrice Colin - Coteaux du Vendômois

« Vieilles Vignes » 2015 fait preuve d’une grande tension. D’énergiques saveurs de fruits du verger dominent et offrent un cru idéal pour accompagner un poisson en sauce ou un fromage de chèvre.

Tous les chenins mènent à Vendôme. « Pente des Coutis » a bénéficié d’une exposition plein sud et permet à ce grand cépage de délivrer un jus imposant et riche en fruit (coing, abricot).

« Le C » 2014 est à la fois l’unique vin monocépage chardonnay et la seule cuvée de Patrice élevée en fût de chêne neuf. Irrésistible sensation d’opulence et de gras.

 

Quelques jolis vins de garde

Concernant les rouges, le Pineau d’Aunis, le Pinot Noir et le Cabernet-Franc fraternisent afin de nous livrer un vin de copain à la fois rustique, gouleyant et épicé: « Pierre-François » 2014.

«Patrice Colin - Coteaux du Vendômois Emilien Colin » 2014 est issu de vignes plantées entre 1890 et 1920 ! Tout le travail sur ces vignes est réalisé à la main et au cheval, afin de ne pas brusquer ces vénérables et fragiles ceps. Équilibre et finesse sont les maîtres mots.

Également des vignes centenaires pour le robuste « Intuition » 2014, au jus dense et aux tanins affirmés. Encore très serré, il présente un potentiel de garde impressionnant.

Enfin ne surtout pas passer à côté des vins pétillants. « Perles Grises » (Pineau d’Aunis) chatouille les narines par son parfum de poivre et titille les papilles par sa nervosité. « Perles Rouges » propose un travail orignal du gamay, une bulle joyeuse et gourmande à souhait.

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Dégustation en présence du vigneron, samedi 26 mars 2016

Dégustation en présence du vigneron, samedi 26 mars 2016
Vincent Bonnal, un vigneron qui vous veut du bien.

Voyage, Voyage,

Vincent Bonnal a longtemps rêvé de contrées lointaines.

Fils de vignerons, il s’est écarté du travail de la terre qui lui a longtemps semblé trop dur.

Un jour, ses racines l’ont rattrapé.

Alors après moult expériences étrangères enrichissantes (à Londres, au Chili et surtout en Chine), il décide de reprendre le domaine familial.

Dégustation en présence du vigneron, samedi 26 mars 2016
Ça se passe comma ça dans les vignes de Vincent ! Tout le monde y est à l’aise, même les coccinelles !

De sa jolie planque, nichée en plein cœur du Parc Naturel du Haut-Languedoc, notre homme des vignes fait valoir son pedigree et travaille celles-ci “en accompagnant la nature au lieu de la combattre”.

 

Un vigneron très nature

La biodynamie rayonne au milieu des nids d’oiseaux et des abeilles qui butinent. D’ailleurs Vincent se définit lui-même comme un éleveur de coccinelles bio depuis 2012… . 

Le vignoble est enherbé, la végétation y est touffue, tout comme la particularité capillaire du maître des lieux, qui cajole ses terres comme un jardin

Dégustation en présence du vigneron, samedi 26 mars 2016
Un nid douillet au milieux des vignes.

Du haut de ses coteaux le protégeant de chaleurs écrasantes, ce faiseur de vins venus d’ailleurs nous régale de crus non corsetés et éclatants de fraîcheur.

 

Des quilles attachantes

Vincent balance des cuvées bourrées de peps, au mordant inattendu et secoue son terroir avec des jus irrésistibles de franchise.

Notre fougueux paysan s’occupe personnellement de ses 6 hectares à tout casser, de la taille à la vendange. Il observe, écoute et ose.

Dégustation en présence du vigneron, samedi 26 mars 2016
L’usage de la biodynamie, le non travail du sol, l’équilibre de la vigne avec l’écosystème environnant.

Il vit avec sa terre et déroule sans fausse note des pinards sanguins, taquins, euphorisants, sans élitisme, et qui collent la chair de poule.

Élu “Révélation de l’année 2015” par le Food Omnivore Book, Vincent descendra de ses sols caillouteux, muni de ses armes anti morosité, afin de venir épater les papilles lilloises.

Alors si vous voulez goûter bon, nature, sauvage et frais, si vous voulez un vigneron qui vous sorte le grand jeu, rendez-vous à la cave le samedi 26 mars 2006, entre 11h00 et 13h00, puis entre 14h30 et 19h00.

 

Dégustation en présence du vigneron, samedi 26 mars 2016Voici les 3 références que vous pourrez déguster :

  • “Luna Novéla” 2013 – Rouge (60% grenache, 20% merlot, 20% syrah)

Une proposition fruitée qui est à la fois juteuse et d’une grande buvabilité. Une succulente touche cacaotée rend particulièrement ensorcelant ce petit bijou. Bien gaulé, il se donne sans compromis et peut tout aussi bien faire des yeux de velours à un suprême de pintade fermière qu’à un appétissant croustillant de boudin noir.

  • “Domaine de Pélissols” 2012 – Rouge (60% syrah, 40% merlot)

La chair est généreuse, doublée d’une belle carrure. La richesse alcoolique est équilibrée par une acidité de bon aloi, calée dans le cœur du vin. Un vin de gastronomie extra qui irriguera avec plaisir de beaux morceaux de viandes rouges.

  • “Domaine de Pélissols” 2014 – Blanc (70% muscat, 30% chardonnay)

Un jardin d’agrumes et de fruits exotiques, puissant et équilibré, qui fait frais dans le dos. Plutôt corsé, je l’imagine faire des merveilles avec des gambas poêlées aux épices thaï, un filet de barbue aux girolles et épinards ou encore un délicieux Saint-nectaire

Photos © Domaine de Pélissols

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Pet’nat’ : les bubulles qui désaltèrent

Pet'nat' : les bubulles qui désaltèrentC’est l’été : vite du frais !

Quoi de mieux qu’un pet’nat’ (pétillant naturel) pour enchanter votre palais avec de la légèreté et de la vivacité ?

Ils sont quelques-uns, femmes et hommes du vignoble en quête d’authenticité et de singularité, à proposer ces vins effervescents obtenus grâce à la méthode ancestrale. Le principe : mettre du vin en bouteille avant que la fermentation alcoolique n’arrive à son terme. Celle-ci va alors se poursuivre dans le flacon dorénavant orné d’une capsule.

Le gaz carbonique produit par les levures se trouve emprisonné et va se dissoudre dans le jus. Les vins sont ainsi élaborés sans sucre ni levures ajoutés, voire sans (ou juste un peu de) sulfite.

 

Un joli pif qui claque bien !

Parmi ces joyeuses bulles alternatives, celles de Fabien Jouves, dont le domaine se situe aux environs de Cahors, se démarque par sa gouleyance et son peps. Fabien sait se faire remarquer en donnant des noms décalés à ses cuvées, pour des Pet'nat' : les bubulles qui désaltèrentvins souvent délicieux.

Ce 100% malbec issu d’une agriculture biodynamique se prénomme Somnam’Bulles, mais il ne va pas vous raconter des histoires à dormir debout. Au contraire ce jus stimulant, tonique et acidulé, à la robe rose foncé pimpante, n’a pas son pareil pour garder les papilles en éveil. Une véritable claque gustative qui a du mordant et qui délivre avec générosité un beau fruit frais.

Grâce à sa pointe de sucre résiduel équilibrée d’une franche acidité, c’est un pur vin d’apéritif, qui sait aussi parfaitement s’entendre avec une pizza, une tarte à la rhubarbe, de belles gaufres ou des crêpes maison.

 

Une conviviale alternative au champagne

Si le pétillant naturel est un génial vin de copain, prêtant souvent à la rigolade de par ses étiquettes originales, il reste néanmoins pour son vigneron une performance à réaliser.

Il est particulièrement délicat à produire car la fermentation en cuve doit être stoppée avant que tout le sucre ne soit P1090591transformé en alcool. Une fois le vin mis en bouteille, le vigneron n’a que peu de moyens d’intervenir.

Le Domaine Patrice Colin est passé maître dans l’art de la bulle qui fait impulsivement lever le coude tout seul ! Le Pineau d’Aunis est l’unique cépage entrant dans la composition de cette perle de vinification. Il est lui même ancestral car connu depuis le Moyen Age dans la Vallée de la Loire.

Ça pète le fruit (mirabelle, pomme), c’est friand et enjôleur en bouche. Rond et épicé, ce précieux collier de bulles est particulièrement attachant avec des fruits de mer, un poisson fumé ou un fromage de chèvre.

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Clos Puy Arnaud

Clos Puy ArnaudVoici le travail d’un des grands vignerons de Bordeaux : Clos Puy Arnaud 2010 de Thierry Valette.

Tout d’abord un terroir magnifique qui se situe près de Saint-Emilion.

A près de 100 mètres d’altitude, cette situation bénéfique offre à la fois de la fraîcheur et une superbe exposition au soleil.

Le merlot y est le principal acteur (65%), suivi du cabernet franc (30%) et du cabernet sauvignon (5%).

Eviter une trop grande influence du bois

L’élevage a eu lieu pendant 12 mois à 25% en barriques neuves et 75% de barriques 1 et 2 vins.

Résultat : un rouge d’une puissance magistrale (15%Vol. tout de même), qui se détourne du sempiternel goût boisé que l’on retrouve dans nombre de vins de Bordeaux, pour faire place à un fruité franc et savoureux.

Issu d’un millésime colossal, particulièrement chaleureux, ce vin promet une magnifique garde d’une quinzaine d’années.

Il est possible de le déguster aujourd’hui, mais la carafe est impérative. Si vous faites l’effort de l’aérer ainsi 3 ou 4 heures avant la dégustation, vous serez alors récompensé par une amplitude aromatique particulièrement généreuse.

Les raisins sont issus de l’agriculture biodynamique et ont été vinifiés afin de garder une sensation de fruit intense et veloutée.

La bouche de ce Côtes de Bordeaux (Castillon) oscille ainsi entre de très beaux arômes confits et une matière fine, élégante.

Un style unique, une cuvée que je vous recommande pour sa personnalité affirmée.

Mon accord gastronomique

Waouh ! Ce vin est vraiment costaud !

Avec ses airs de gladiateur, il ne faut pas hésiter à le faire entrer dans l’arène avec des plats relevés. Des plats épicés, tel un tajine d’agneau aux figues ou un curry rouge de canard à l’ananas, feront parfaitement l’affaire.

Pour les amateurs de viande rouge, c’est le moment de vous faire plaisir : une côte de bœuf rôtie, un onglet à l’échalote, voire un délicieux tournedos Rossini, sauront idéalement accueillir les tanins subtils de ce grand seigneur bordelais.

Enfin une belle cuisine familiale, des mets à la sauce capiteuse, comme un confit de canard ou un chili con carne, s’allieront à merveille avec l’acidité de ce cru goûteux.

Pour visiter le site web du Clos Puy Arnaud, cliquez ici

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Vins naturels, mes coups de coeur

P1040093“Mauzac Nature” 2012, par Bernard Plageoles – A.O.P Gaillac (méthode gaillacoise)

Attention ce vin blanc à l’effervescence riche et crémeuse est dangereux ! Ses notes de cidre fermier, de fleurs, de poire et de pêche sont particulièrement envoûtantes, telles un chant de sirènes. Pur et harmonieux à souhait, sa vinification n’a nécessité l’addition d’aucun élément étranger au raisin.

Il est très appréciable en apéritif, mais je vous le recommande tout particulièrement avec un feuilleté de chèvre, une flamiche au maroilles ou encore une simple quiche lorraine. Un délice de fraîcheur et de fruit !

 

“L’Écorce de Lestignac”, par Camille et Mathias Marquet – Vin de France (Périgord)L'Ecorce de Lestignac

Waouh ! Quel vin de caractère ! Ce 100% sauvignon est un vin blanc impressionnant de présence gustative, à la fois fumé, puissant et salin en bouche. Sans aucun soufre ajouté, élevé 2 ans sur lies en cuve, il est également non filtré et non collé.

Ses arômes de fruits exotiques sont un régal avec un poulet au curry, une volaille aux morilles ou un comté affiné.

 

“Chardonnay-Savagnin”, par Bénédicte et Stéphane Tissot – A.O.P Arbois

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Un des très grands vignerons du Jura nous offre ici un blanc vieilli 2 ans en fût, dont 15 mois sans ouillage. Résultat, une cuvée ébouriffante de reliefs et d’expressivité.

On est marqué par ses notes de noix prononcées, sa texture grasse et onctueuse, portée par de délicieuses sensations épicées.

Cette personnalité typée s’entend à merveille avec des viandes blanches, des plats à la crème ou encore une bonne tartiflette.

 

“Eyes Wine Shut”, par Camille et Mathias Marquet – Vin de France (Périgord)P1040143

L’impression de croquer à pleines dents dans une grappe de raisin fraîchement cueillie ! C’est l’impression que donne ce rouge friand, 100% merlot.

Un vin d’une générosité affolante, explosif en arômes, quoi de plus normal pour un cru qui nous vient tout droit d’un pays de rugbymen.

Vin de copain par excellence, à essayer absolument avec une charcuterie, des tapas, des lasagnes, un hachis parmentier, des tomates farcies ou un hamburger aux aiguillettes de canard.

 

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Laurent Combier, la passion du Crozes-Hermitage

Domaine Combier - Les Vins d'AurélienAu cœur d’un royaume ou règne en maître la syrah, cépage dont les fameuses saveurs de violette sont à même de conquérir les plus nobles des palais, Laurent Combier est devenu le vigneron incontournable de l’appellation Crozes-Hermitage.

Admirateur de la noblesse et de la finesse d’un autre prestigieux seigneur, le pinot noir dans les grands vins de Bourgogne, ce perfectionniste est sans cesse à la recherche de l’élégance et de la droiture qui caractérisent si bien ses vins.

D’ailleurs pour gente dame syrah dans la Vallée du Rhône, le terroir compte autant que pour le grand duc pinot noir en terres bourguignonnes.

Tel un Merlin l’Enchanteur rhodanien, la magie de Laurent Combier réside dans sa capacité à laisser à chacune de ses cuvées son style propre, laisser son terroir parler, tout en retrouvant à chaque fois une haute idée de franchise et de netteté.

Quiconque goûte ses vins, ne peut être que séduit par l’expressivité et la générosité des parfums, tout en restant dans la subtilité et la maîtrise aromatique.

Depuis 40 ans converti à l’agriculture biologique, le domaine offre des cuvées d’une régularité remarquable et d’un niveau qualitatif qui ne cesse de croître. Je vous invite à les découvrir chacune pour leurs qualités et leur vinification de haute volée !

Laurent Combier - Les Vins d'Aurélien

Cuvée L – Rouge – Crozes-Hermitage 2012

Tout en légèreté et en délicatesse, mais non moins riche en arômes et notes de fruits mûrs, ce vin est issu de jeunes vignes.

Profond, savoureux et facile à boire, il étonne néanmoins par sa complexité certaine et cette pureté en bouche, si caractéristique du travail de ce domaine.

Élevé environ 10 mois en cuve de béton ovoïde, et ayant bénéficié d’un égrappage total, ce rouge aux accents de framboise et de fleurs, est pourvu d’un tanin subtil et soyeux.

A ouvrir avec une coppa corse, un jambon au porto, des lasagnes, une pastilla de pigeon ou des grillades. Accord original mais o combien délicieux :  avec une carbonnade flamande !

 

Cuvée L – Blanc – Crozes-hermitage 2012

La marsanne, sœur siamoise de la roussanne, constitue à 100% l’encépagement de ce vin blanc sec, rond et onctueux en bouche.

Parfait pour être bu aujourd’hui, celui-ci présente à la fois du caractère, du fruit et une belle acidité qui vient équilibrer le tout.

De succulentes notes de miel et de coing traduisent une vendange bien arrivée à maturité et une vinification particulièrement soignée (élevage de 8 mois en cuve).

A essayer absolument avec une brochette de langoustines, des sushis, un filet de lieu jaune ou un fromage de chèvre frais. Laurent Combier - Domaine Combier

Cuvée Domaine Combier – Rouge – Crozes-Hermitage 2011

Attention gourmandise addictive !

Ce vin est terriblement friand, sans pour autant être confituré. Au contraire même, il présente une trame aromatique rafraichissante, grâce encore une fois à une acidité de bon aloi.

La texture est souple, le tanin est rond. De délicieuses notes de roses et de violettes envahissent votre verre, relevées d’une finale épicée (poivre et réglisse).

Ce rouge gracieux et gourmand est un des meilleurs amis de l’andouillette, de l’agneau, du canard aux olives ou encore du Chateaubriand.

 

Cuvée Domaine Combier – Blanc – Crozes-Hermitage 2011

Le sol argilo-calcaire avec galets roulés de ce terroir, planté à 85% de marsanne et 15% de roussanne, nous offre ici un vin somptueux d’amplitude aromatique.

La robe est légèrement dorée. Le nez est beurré, fleuri et limite pâtissier. La bouche elle est grasse, opulente, remarquable par ses notes d’amandes, de miel et de fruits exotiques.

Parfait pour être dégusté maintenant, ce grand blanc peut également se conserver encore plusieurs années.

Et pourquoi ne l’essayeriez-vous pas sur un foie-gras ? Une extase !

 Domaine Combier

Cuvée Domaine Combier – Rouge – Saint-Joseph 2011

On change totalement de type de sol avec ces coteaux granitiques qui accueillent la syrah.

Tendre et solide à la fois, ce vin rouge racé, une des cuvés star de son appellation possède un caractère affirmé, mais qui sait rester fin. Du velours en bouche !

Une belle sensation de fraîcheur et d’épicés qui saura parfaitement tenir compagnie à une côte de bœuf grillée, un onglet à l’échalote ou à un simple pâté de campagne.

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Stéphane Tissot, la magie du Jura

Domaine André et Mireille Tissot“Un vin fait avec amour et passion ne peut que créer une émotion”.

C’est sur cette philosophie œnologique et surtout hédoniste, que Stéphane Tissot n’a cessé de s’appuyer pour concevoir ses vins.

Défricheur infatigable, aventurier du goût, fervent défenseur des vins qui ont de la personnalité, qui sont différents, pourfendeur des vins industriels, standardisés, Stéphane est le vigneron qui ose sans cesse … et ça marche !

Ayant à sa disposition des terroirs exceptionnels (La Mailloche, Curon, les Bruyères), il a su amené le Domaine André et Mireille Tissot jusqu’à des sommets d’expressivité.

Perpétuellement en train d’innover, avec toujours cette volonté d’exprimer au mieux le potentiel époustouflant du terroir jurassien, Stéphane est un créateur hors-pair. A mon sens, certainement un des meilleurs vignerons de sa génération.

 Domaine André et Mireille Tissot

Adepte avec son épouse Bénédicte de la biodynamie, ce fils d’un grand vigneron du cru, fustige les excès de l’ultra productivité, de l’utilisation à outrance des produits chimiques, de l’ensemble de ces méthodes qui produisent des vins sans âme.

Viscéralement attaché à la qualité de son raisin, l’ensemble des soins apportés à sa vigne (aucun désherbant, aucun engrais chimique, aucun produit de synthèse, vendanges manuelles) lui permettent de totalement respecter le fruit et son goût.

Résultat, ses vins sont de véritables bombes de plaisir, explosifs de complexité aromatique, mais tout en restant subtils et remarquablement équilibrés.

Vous l’aurez compris, je vous recommande vivement les vins du domaine André et Mireille Tissot qui sont à découvrir d’urgence pour leur brio et leur personnalité tout à fait à part.

En voici quelques-uns dégustés et proposés en boutique, histoire de vous mettre l’eau, ou plutôt le vin, à la bouche …

Stéphane Tissot, la magie du Jura

Savagin – Arbois 2009

Fruit d’un élevage en fût de 30 mois, ce vin blanc issu à 100% du fameux cépage savagnin, celui avec lequel on réalise le non moins fameux vin jaune, est élevé sans ouillage (on laisse le niveau du vin baissé dans le tonneau), sous un voile de levures.

Cette cuvée a donc bénéficié des mêmes conditions d’élevage qu’un vin jaune, mais avec une durée moindre (minimum 6 ans pour ce dernier). Résultat c’est fumé, puissant, concentré, expressif et on retrouve les fameuses notes de noix.

Le vin est déjà prêt à être bu, mais il présente également un potentiel de garde considérable (plusieurs dizaines d’années).

Je vous le recommande vivement sur des plats au curry ou au safran, des viandes blanches, du gruyère ou du comté.

Sélection – Arbois 2010

Vin blanc sec élaboré à partir de 70% de chardonnay et 30% de savagnin. Élevage séparé des 2 cépages pendant 9 mois, avec ouillage. Puis assemblage pour un élevage dans ces mêmes fûts pendant 15 mois, sans ouillage cette fois-ci.

D’une richesse étonnante, corsée et pleine de mordants, cette cuvée évoque les épices, la vanille, la noisette et les fleurs.

Un délice en accompagnement avec une blanquette de veau, une andouillette à la moutarde, une brochette de saumon aux cèpes, des champignons à la crème ou des fromages fondus (huuum la tartiflette).

 Domaine André et Mireille Tissot

Empreinte – Arbois 2011

Là c’est du 100% chardonnay. Ce blanc sec  offre une délicieuse et délicate minéralité. Il se démarque à la fois par sa tension, mais aussi par ses notes grasse de beurre et de miel. C’est onctueux à souhait tout en restant fin.

A déguster tout simplement en apéritif ou sur un poisson.

Trousseau – Arbois 2011

Du nom du cépage éponyme, ce cru est un oasis de saveurs de fruits rouges (griottes) et de fraîcheur.

Un vin rouge pourvu d’une belle acidité, qui se prête volontiers à sublimer charcuteries, grillades, confit de canard, plats épicés ou encore une bonne viande rouge.

  Domaine André et Mireille Tissot

Poulsard – Arbois 2011

Issu de vieilles vignes, ce rouge o combien délicat est un des coups de cœur de votre caviste. Sans souffre ajouté, sa robe détonne de par sa clarté et ses nuances rubis. La bouche est pure, très fleurie (rose), poivrée et fruitée (fraise, griotte).

Particulièrement délicat, il représente un accord original et délicieux avec un poisson, mais peut tout aussi bien être dégusté avec un jambon persillé ou une charcuterie corse.

Passage en carafe, 2 ou 3 heures avant, vivement recommandé !

La Vasée – Vin Jaune – Arbois 2006

Celui-là c’est un véritable monstre d’arômes et de complexité ! Pourvu en même temps d’une onctuosité surprenante et d’une minéralité stupéfiante, il offre le fameux “goût de jaune” dans toute sa splendeur.

Avec des notes de noix, de prune, de pierre-à-fusil et d’épices, il vous fait la queue de paon en bouche.

Superbe pour être bu aujourd’hui, c’est aussi un gigantesque vin de garde, quasi indestructible.

Si vous voulez vivre une expérience sensorielle forte : mariez le avec un vieux comté. A tomber par terre !

 Domaine André et Mireille Tissot

Vin de paille – Arbois 2008

Niché dans sa demie-bouteille ce très grand vin présente une magnifique sucrosité , suave et onctueuse.

La robe couleur topaze brûlée est une promesse à elle seule de délices. La bouche est sensationnelle d’arômes : miel, coing, fruits secs, beurre,…une symphonie d’arômes.

Essayez le avec un roquefort, l’accord est détonnant. Mais avec une tarte au fruits, c’est toujours aussi redoutable!

Macvin du Jura

Vin de liqueur issu d’un assemblage d’1/3 de marc de Franche-Comté, avec 2/3 de jus de raisin, dont la fermentation est empêchée par l’alcool rajouté. Le vieillissement dure 2 ans en fût.

Ce macvin n’a peut-être aucun équivalent dans la région de par sa qualité : épicé, nerveux, tendu, riche. Du grand art !

Il s’entendra à merveille avec un foie-gras, un dessert, un sorbet ou tout simplement en apéritif.

 

Pour en savoir plus, visitez le site de Stéphane Tissot en cliquant ici.